Drake de Kiruadol (un "rap" de dépassement)

DRAKE

Né dans un œuf, né de rien

Premier bâillement, il ressentait déjà la faim

Plus fragile qu’un livre de mille ans

Pas de griffes, quelques dents

En proie au plus inoffensif des prédateurs

Qui patiemment attend son heure

La mère veille au grain

Et pourvoit à ses besoins

Au moindre pas de travers

Elle le renvoi sur ses terres

Car elle connait la nature des Hommes

Et ne le laissera pas finir dans un muséum

Il lui faudra parcourir des lieux

Avant de produire son propre feu.

[Refrain]

Il n’existe pas de haine dans le dogme du Dragon

Il vole libre au-dessus du bleu lagon

Et inspire le respect avant la peur

Possédant plus de sagesse que mille et un sages

Il a parcouru plus de distance qu’un globe-trotteur

Tout ce qu’il a acquis au fil des âges

Doués d’une force sauvage

Personne ne pourra le mettre en cage

Et si tu souhaites t’y frotter

Dans un feu ardent, tu finiras brûlé.

[]

Des étés ont passés

Des hivers ont gelés

Nourrisson devenu un juvénile

La mère n’a malheureusement pas survécu

Elle repose sur un île

Mais petit n’a pas encore tout perdu

Il n’est pas encore bien grand

Mais peut toujours montrer ses dents

La vie est enseignement

Il l’a compris depuis enfant

Nombreux sont ses ennemis

Mais il a déjà appris la survie

Au plus haut de la chaine alimentaire

Maître de la terre et des airs

[Refrain]

Il a dû combattre plusieurs de ses congénères

Bien souvent à contre cœur

Mais il doit se hisser au-dessus de ses pairs

Pour gagner le respect par la terreur

Survivre seul a un prix

Parfois en proie à ses propres folies

Il se dit parfois que c’est un maigre tribu

Quand il voit ce qu’il a obtenu

Son nom devenu connu à travers le globe

N’importe qui reconnait sa robe

Car il a imposé sa loi

Petit dragon devenu roi

[Refrain]

Il a acquis la puissance et le savoir

Mais la créature broit constamment du noir

La tristesse pour compagnon

Le savoir est pouvoir

Mais le pouvoir est un puit sans fond

Comme pris au piège dans un étouffoir

Un boulevard sans vie

Un mouchoir fait d’ortie

Qui pourra réchauffer son cœur endolori

Un être de feu aux sentiments refroidis

Il parcourut donc le ciel

À la recherche de ritournelle parmi les hirondelles

[Refrain]

Aujourd’hui la légende dit

Que la terreur du ciel se serait éprit

D’une simple et frêle humaine

Et profite d’une relation épicurienne saine

Il lui aurait cédé la moitié de son âme

Pour ne jamais souffrir de solitude

Jouir d’une plénitude sans lassitude

Parcourant les cieux avec sa femme

Elle lui aurait appris à être clément

Et serait devenu le plus fabuleux des rois

De Kiruadol